Afronautes
« Un progrès est un rêve qui est allé jusqu’au bout » Anonyme. AFRONAUTES est une uchronie qui revisite les origines de l’exploration du cosmos à l’aune d’épisodes de conquête spatiale africains méconnus du grand public. Septembre 1962. Un an après que Youri Gagarine devient le premier humain dans l’espace, JFK prononce son célèbre discours sur l’effort américain dans le domaine spatial. Quelle sera la superpuissance à envoyer le premier homme sur la Lune ? Hiver 1964. Quelque part en Zambie, ex-colonie britannique, Edward Makuka Nkoloso, fondateur de l’Académie nationale zambienne des sciences, de la recherche spatiale et de la philosophie, se lance dans un pari fou : devancer tout le monde… sur Mars ! Makuka Nkoloso monte un ambitieux projet qu’il intitule “Afronauts”. Il conçoit un camp d’entraînement près de la capitale, Lusaka, et sélectionne douze volontaires qu’il initie aux lois de l’apesanteur dans des conditions pittoresques immortalisées par les caméras de la BBC. Faute d’obtenir le financement réclamé à l’Unesco, le programme est abandonné, puis oublié. Printemps 1970. La République Populaire de Chine de Mao Zedong devient officiellement la cinquième puissance spatiale après l'Union soviétique, les États-Unis, la France et le Japon à réussir une mise en orbite. Été 1979. Au Zaïre (devenu RDC), Joseph-Désiré Mobutu alias Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga – « le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l’arrêter » – clôt sa parenthèse conquérant des étoiles par le crash lamentable d’une fusée à quatre modules du programme OTRAG 2 qui n’a pas dépassé 100 mètres d’altitude. Le programme spatial est recyclé quelques années plus tard au profit de Mouhamar Kadhafi avec la même absence de réussite. De nos jours, à l’image des prototypes civils congolais baptisés « Troposphères », des réussites satellitaires sudafricaines et algériennes, des ambitions kenyanes, tanzaniennes et sénégalaises… les vocations spatiales continuent d’animer le continent berceau de l’humanité. Mais revenons plutôt arrière, à la fin de l’été 1962, où tout va se jouer différemment…